Tous les articles par Admin

François Richard : menace de morcellement et subjectivation sexuelle à l’adolescence

La règle fondamentale de l’association libre est-elle adaptée à l’adolescence et son réveil du polymorphisme de la sexualité infantile ? Entre illusions du Moi et menace de morcellement, la subjectivation sexuelle est possible si le clinicien se rend disponible au présent de l’expérience adolescente et prend la mesure du conflit œdipien qui reste actif, même si pulsions et relation d’objet sont vécues comme des abus. Le cas d’une adolescente illustre ici le recours à des symptômes variés pour solliciter les bonnes réponses du thérapeute.

Adolescence, 2025, 43, 2, 283-296.

Benoît Servant : l’abus, de l’enfant à l’adolescent

L’auteur relie l’abus (trahison par les adultes de l’attente des enfants du soutien nécessaire à leur développement) à l’intolérance à la dépendance prolongée propre à la condition humaine, qui ferait le lit de l’insécurité rendant vulnérable à la séduction narcissique voire sexuelle. Il décrit les conséquences de ces conjonctures cliniques chez l’adolescent désabusé qu’est devenu l’enfant abusé, et les enjeux, en particulier contre-transférentiels, dans la cure.

Adolescence, 2025, 43, 2, 273-282.

Laurent Tigrane Tovmassian : abus sexuel, désaveu et confusion, vers la reconnaissance

La situation analytique et le cadre sont propices au retour de la confusion, et l’analyste est au fait de l’intime du sujet. Avec l’abus sexuel, La scène du fantasme est écrasée par celle de l’acte. La confusion se nourrit du désaveu de l’environnement et du déni du vécu traumatique. Le transfert promeut la possibilité d’accéder à un temps où le fil du fantasme est retrouvé, grâce à la tendresse du psychothérapeute. Il est important que le désaveu ne soit pas revécu en séance.

Adolescence, 2025, 43, 2, 261-271.

Laurie Kirazian, Simruy Ikiz-Collino : les silences brisés : trajectoire de subjectivation après l’abus

Cet article présente la prise en charge d’un adolescent aux prises avec les répercussions d’une agression sexuelle subie dans l’enfance lors de son placement. Les auteures exposent l’impact des traumas sur ses processus de subjectivation, tout en soulignant l’importance de la reconnaissance du traumatisme pour permettre l’accès progressif à la symbolisation.

Adolescence, 2025, 43, 2, 247-259.

Mélanie Fakheur : entendre l’horreur

Des adolescentes vivent l’horreur de l’exploitation sexuelle. Et ce sont les images qui se manifestent dans la clinique et convoquent les psychanalystes aux fondements même de leur théorie. Elles crient pour exprimer l’horreur qu’elles vivent, prenant la place de la scène fantasmatique. Les institutions éducatives et soignantes résistent à les accueillir et à les entendre. Quelle responsabilité éthique des psychanalystes dans cette écoute ?

Adolescence, 2025, 43, 2, 233-245.

Sarah Michot, Catherine Matha : le cri des silences : à mots couverts

Cet article se propose d’aborder la question des silences et la fonction qu’ils occupent dans l’abus, l’inceste notamment. Il suggère d’examiner la manière dont ces derniers trouvent à s’inscrire dans la relation transférentielle comme lieu d’une mise en acte du trauma et d’une tentative de subjectivation de l’indicible. La réflexion s’étaye sur le récit des premiers mois d’une prise en charge psychothérapeutique avec une grande adolescente, dont les silences n’ont pas manqué de faire de bruit.

Adolescence, 2025, 43, 2, 223-232.

Alexandra Buresi-Garson, Juliette Niderman-Nguyen, Stéphanie Pechikoff : « tu forces ! »

Dans la langue adolescente, « Tu forces ! » désigne ceux qui insistent sans tenir compte du désir de l’autre. L’expression reflète le questionnement contemporain sur le consentement et les logiques de domination. À partir d’une réflexion sur la fonction du langage dans la constitution du sujet, nous tressons nos références théoriques pour explorer les risques d’abus dans la famille et la séance. Nous interrogeons l’éthique analytique dans une société en mutation que la modernité adolescente incarne.

Adolescence, 2025, 43, 2, 209-221.

Nicolas Rabain, Thomas Lepoutre : l’ère de l’abus

Les auteurs proposent une déclinaison de la notion d’abus selon trois modalités fréquemment retrouvées dans la clinique : abuser, être abusé, s’abuser. De quoi les adolescents abusent-ils au juste ? Qui abusent-ils immanquablement ? Et quand le scenario se retourne contre eux, par quoi ou par qui sont-ils cette fois-ci abusés ? Cette contribution invite les analystes à réfléchir à leur propre potentialité abusive, mise en acte dans la violence de l’interprétation.

Adolescence, 2025, 43, 2, 201-208.

Philippe Gutton: diálogo singular

El pubertario, define una trama externa del sujeto por el instinto genital y sus expresiones sociales. El fenómeno impone un trabajo psíquico perlaborativo y modifica la situación de análisis con los adolescentes y en particular las modalidades de las transferencias y contratransferencias.

Adolescence, 2025, 43, 1, 161-167.

Gianluigi Monniello: el devenir de la vida psíquica del rastro sensorial a la creación de uno mismo

A partir de un concepto de Freud el Hilflosigkeit, el autor, articula los estudios sobre la evolución de la vida psíquica del recién nacido con la evolución de la vida psíquica durante la adolescencia. Atento a la nueva sensorialidad de la pubertad, el autor toma como ejemplo el caso de un adolescente con un funcionamiento limite.

Adolescence, 2025, 43, 1, 141-159.