Tous les articles par Admin

Julien Alary : comment j’ai pu rater ça. un acte-non acte parricidaire, Alban

Alban a douze ans. Il a poignardé son père. Cet article propose une lecture épistémologique de l’acte afin de lever les impasses d’une mise en perspective trop diachronique et processuelle. Aussi, l’hypothèse posée est celle d’un acte parricidaire vu comme un fragment de vérité mythique présentant la répétition d’une métaphore phylogénétique : le meurtre du père originaire. Cette métaphore est explorée par les enjeux transférentiels qu’elle pose, notamment des points de vue de l’identification fétichique et du déni de la castration féminine dans la scène primitive.

Adolescence, 2022, 40, 1, 109-122.

Estelle Louët : hier, j’ai tué mon père

Quand le fantasme de parricide conduit au passage à l’acte meurtrier, fût-il échoué, comment penser les achoppements du traitement psychique de l’excitation particulièrement intense à l’adolescence ? À partir des épreuves projectives d’Alban, est proposée une analyse centrée sur deux axes, celui de l’analité et de la perversion. Elle découvre le caractère non structurant des ancrages anaux et le débordement des capacités de liaison pulsionnelle face à l’intensité des vœux incestueux et de meurtre, conduisant au passage à l’acte équivalent à une tentative de « tuer » l’excitation.

Adolescence, 2022, 40, 1, 97-108.

Manuella De Luca : soins psychiques d’un adolescent parricide

La survenue d’un passage à l’acte parricidaire à l’adolescence engage la nécessité d’une évaluation psychiatrique et psychopathologique. Les enjeux d’après-coup du traitement œdipien sont particulièrement sollicités chez l’adolescent comme chez les cliniciens chez lesquels la fascination et l’emprise peuvent entraver le processus thérapeutique. La dimension perverse est présente comme organisation défensive au secours d’une porosité entre dedans et dehors, fantasme et réalité.

Adolescence, 2022, 40, 1, 83-95.

Nicolas Rabain : victime de…

Quelle importance accorder à la réalité externe dans nos cures d’adolescents agressés sexuellement ? Comment s’en départir dans nos traitements orientés par la psychanalyse ? À partir d’une prise en charge groupale et d’une thérapie individuelle, l’auteur montre comment les adolescents victimes de violences sexuelles parviennent à dépasser le statut de victime plutôt que de rester enfermés dans leur souffrance ou dans un éternel ressentiment.

Adolescence, 2022, 40, 1, 69-81.

Fanny Dargent : « la machine infernale »

À partir de fragments de cure pendant la période de pandémie, l’auteur interroge l’articulation entre l’attaque interne de la pulsion, et celle, externe, d’évènements collectifs partagés par le patient et son thérapeute. Ces évènements collectifs récents peuvent entrer en résonnance avec certains processus adolescents alors marqués par « le saboteur interne » et la compulsion de répétition. Il s’agirait d’instaurer un espace transitionnel où le fonctionnement psychique apparaît comme un personnage tierce dont il est possible de discuter à deux, le temps nécessaire.

Adolescence, 2022, 40, 1, 53-67.

Marion Robin : répétitions dans le trauma sexuel à l’adolescence

Les conduites sexuelles à risque des adolescents ayant un trouble de personnalité permettent souvent de remonter à un événement traumatique sexuel de l’enfance, individuel ou transgénérationnel. À l’image de la neurotica et de la théorie du fantasme, apparaissent ainsi les temps différenciateurs de l’histoire du patient, celui de la primauté de l’expérience déstructurante et celui de la trace mnésique qui amène à reproduire l’expérience traumatique au sein d’un psychisme déjà déstructuré.

Adolescence, 2022, 40, 1, 25-37.

Philippe Gutton : au regard des processus tertiaires

L’article situe les processus tertiaires (A. Green) en tant que travail de subjectivation. Ils prennent origine dans le lien avec le premier objet subjectal, la mère. Les processus tertiaires ont deux versants intriqués : négatifs cherchant à trier dans le pouvoir des objets extérieurs (travail de l’hallucination négative) ; positifs, la créativité psychique, la représentance partagée en trois angles d’étude : l’affect, la représentation interne-externe d’objet et la représentation de mot.

Adolescence, 2022, 40, 1, 9-24.

Anne Perret, Carolina Queiroz, Floriana Pacelli, Yousra Lahlou, Mathilde Hamonet: las alucinaciones: un modo de subjetivación

Nosotros intentaremos de mostrar que la clínica de las alucinaciones durante la adolescencia, la cual es muy a menudo considerada como “los síntomas o procesos psicóticos”, se sitúa en los procesos de subjetivación relanzada y reorganizada a esta edad. A partir de dos situaciones, interrogaremos esta clínica y lo que ella puede ensenarnos del actual de subjetividades, mas allá de la norma edipiana.

Adolescence, 2021, 39, 2, 425-432.

Virginie Tournefier: en búsqueda de nominación

Nosotros abordaremos la problemática de la adolescencia irrompible a través de una paradoja. Evocando la búsqueda de la nominación por otro quien lo constituiría como sujeto. La clínica de adolescentes en la protección judiciaria de la juventud nos confronta a la violencia de la repetición pero también a la impotencia y a la desesperación. Es esencial de escuchar el odio de la trasferencia y en la transferencia para comprender los mecanismos del adolescente encadenado a esta posición de objeto excluido.

Adolescence, 2021, 39, 2, 415-424.