L’auteur propose une réflexion théorique et clinique sur la relation qui existe entre la perversion et un fonctionnement groupal primitif particulier aux adolescents violents, réunis en groupe redéfini comme horde. L’auteur note que, dans la perversion comme dans une horde, il existe une incapacité structurelle à différer l’impulsion et à la traiter en soi. Le fantasme inconscient qui guide les adolescents regroupés en horde, est illustrée par la présentation d’un cas de viol collectif.
La question du voile est abordée à partir de quelques-uns de ses éléments structuraux qui font que sa “ logique ” retrouve celle du désir inconscient référé au féminin : le montage de la pulsion, la construction de l’imaginaire corporel qui fait appel aux concepts de Chose, d’objet a lacanien. Est évoqué en quoi les métaphores du voile ouvriraient sur des champs philosophiques et esthétiques interrogés à partir de la problématique de la castration. C’est à travers ces repérages psychanalytiques que l’on peut apporter un éclairage sur les conséquences sociales aliénantes du phénomène du port du voile par les femmes.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7