Our reflection relates to the articulation between individual psychotherapy and psychodrama. It explores the transference and the appropriateness of psychical work involving several speakers when the process is bogged down in the face-to-face.
The virtual is often criticized as a new addictive substance for adolescents. Here we will take the point of view according to which this tool fosters the elaboration of depressive capacity before their is a playing of the « I » (mise en je) in the real. Screen and body of the subject, the computer would be a first place of symbolization, on the way to genuine subjectivation. Leading to another space and another time, the virtual first allows one to approach in a different way the issue of temporality in its relation to loss. Since loss of the object engenders the « I », how might the virtual be another place where absence can be appropriated ? How can it help in the movement from intemporality to atemporality ? This idea will be illustrated by the case of an autistic youth as an archetype of the issue of loss and the passage from the imaginary to the real. Adolescence, 2013, T. 31, n°2, pp. 417-427.
This article will try to answer two questions : who is « the hero » ? And what is the relationship between the heroic and adolescence ? In order to find heroes in their original essence, the author turns to the Iliad and the Odyssey, and notices some fundamental characteristics which show that, deep down, the mission of the hero and the mission of the adolescent are one in the same. The two poems organized around narrative dimensions of siege and voyage represent rather well the lines followed by the adolescent experience. The paper turns on four interlinking themes in two dialectical pairs : Prehistory and History, the One and the Double, The Circle and the Ellipse, Life and Death.
From this perspective, the myth of the hero may be seen as the means by which it is possible to attempt a secular confrontation with death, a confrontation which paradoxically represents one of the cardinal points of the adolescent process. Adolescence, 2013, T. 31, n°2, pp. 345-366.
Un travail psychanalytique à plusieurs est indiqué pour traiter cette forme particulière de transfert qui survient régulièrement dans le traitement institutionnel de jeunes patients souffrant de troubles psychotiques ou d’une pathologie de comportement (cas limites). Le degré d’aliénation est alors tel en effet que la répétition va tendre à être induite dans l’autre – le thérapeute en l’occurrence – en l’absence d’un fantasme constitué dans certains secteurs du psychisme du patient. Tout se passe comme si la restitution (Freud, 1937) et l’appropriation subjective de ces éléments par le patient nécessitaient un détour dans l’espace psychique des soignants (de façon souvent éprouvante pour ceux-ci), les obligeant dès lors à élaborer avant tout ces données subjectives entre eux.
Le registre du moment pose directement la question de la désirance et de son influence dans le processus de subjectivation. À partir de la problématique de la rencontre chez le libertin, l’auteur propose une mise en exposition des enjeux de la relation à l’entrée du génital. Le registre de la défaite consentie instituerait la création d’un soi amoureux masochique sur lequel s’appuierait, en partie, l’évolution subjectale. Le moment – par l’effet de dessaisissement qu’il introduit dans la rencontre, mais également par cet effet de mise en perspective qu’il suscite – potentialiserait cette opération déterminante pour le sujet génital.
Si le modèle de l’organisation infantile de l’économie psychique constitue le paradigme de la cure analytique, le modèle du processus de fin d’adolescence pourrait-il être celui de la “ terminaison ” de l’analyse ? La notion de pulsion d’emprise, constituant de l’appareil psychique, différenciée de celle de relation d’emprise, notamment dans ses aspects mortifères et négatifs, servira de base pour explorer les processus en jeu pour asseoir les assises narcissiques du sujet et lui permettre de se dégager d’une relation aliénante à l’objet primordial, condition de sa subjectivation.
À partir de la distinction freudienne originaire entre sujet du moi et objet du moi et donc entre pôle subjectal et pôle objectal, la subjectalité est conçue comme le processus permettant l’émergence d’un soi créatif et autonome, éclairant, à travers leurs perturbations, certains aspects essentiels du cadre et du contre-transfert conditionnant la possibilité ou non d’un véritable travail psychanalytique.
Dans cet article, l’auteur montre comment le concept de subjectivation est issu de la clinique des états psychotiques à l’adolescence. Ceux-ci sont reliés à un noyau mélancolique parfois difficile à repérer sous le conflit pulsionnel pubertaire. À partir d’un cas clinique d’entrée dans la psychose à l’adolescence, la relation fondamentale entre psychose, temporalité et mélancolie est reproblématisée d’une façon susceptible de rendre compte des symptomatologies d’allure “ cas-limite ” dans une théorisation post-freudienne tenant compte de certains apports de Green et Racamier.
L’article aborde la manière dont l’irruption de l’espèce au cours de la puberté retentit dans la subjectivité individuelle de l’adolescent. Après avoir constaté les bouleversements apportés par Freud à la conception darwinienne sur l’espèce, la dialectique individu-espèce est explorée à partir du cas de Victor, adolescent en thérapie. Y sont analysés les liens à la transgénérationnalité et au groupe, qui, par leur caractère collectif, pourraient être considérés comme des équivalents psychiques de l’espèce pour l’individu. Le flambeau de l’existence néanmoins se pérennise sous la forme de fantasmes de transmission et de génération, lorsqu’en plus de la différence des générations, peuvent aussi être admis la différence des sexes et la finitude de l’individu.
À travers le cas de Wu-Ying, adolescent psychotique, nous essayons de montrer quels chemins le travail de liaison psychique peut emprunter. Le choix d’une aire transitionnelle à trois associant une enseignante de lettres et une psychopédagogue – toutes les deux psychologues cliniciennes – et la fréquentation d’une œuvre littéraire originale, Plume d’Henri Michaux, ont permis à Wu-Ying de subjectiver son histoire, grâce au jeu dynamique de la passivité et de l’activité pulsionnelle.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7