Archives par mot-clé : Subjectivation

Nicole Calevoi : un tigre au psychodrame : articulation entre une psychothérapie et le psychodrame

Notre réflexion porte sur l’articulation entre psychothérapie individuelle et psychodrame. Elle questionne le transfert et la pertinence d’un travail psychique avec plusieurs intervenants lorsque le processus s’est enlisé en face à face.

Adolescence, 2009, T. 27, n°1, pp. 91-98.

Solène Aubertin, Marion Haza : temporalités autistique, adolescente et virtuelle : à la croisée de trois mondes.

Le virtuel est souvent décrié comme un nouvel objet d’addiction pour les adolescents. Nous aborderons ici le point de vue selon lequel cet outil favoriserait l’élaboration de la capacité dépressive avant une mise en « Je » dans le réel. Écran et corps du sujet, l’ordinateur serait un premier lieu de symbolisation afin d’accéder à une véritable subjectivation. Amenant dans un autre espace et dans un autre temps, le virtuel permettrait d’aborder autrement la question de la temporalité relative à la problématique de la perte. La perte de l’objet engendrant l’avènement du « Je », de quelle manière le virtuel peut être un nouveau lieu d’appropriation de l’absence ? Comment peut-il permettre le passage d’une intemporalité à une atemporalité ? Cette idée sera éclairée par le cas d’un jeune autiste comme archétype de la question de la perte ainsi que de celle du passage de l’imaginaire au réel.

Adolescence, 2013, T. 31, n°2, pp. 417-427.

Paola Carbone : héros et adolescents. question de vie et de mort

Cet article tente de répondre à deux questions : qui est « le héros » ? et quel est le rapport de la question héroïque avec l’adolescence ? Pour rencontrer les héros dans leur essence originaire, l’auteur retourne à l’Iliade et l’Odyssée, et repère certaines caractéristiques fondamentales qui identifient profondément la mission héroïque à celle de l’adolescence. Les deux poèmes organisés autour des dimensions narratives du siège et du voyage représentent assez bien les lignes de force le long desquelles se décline l’expérience adolescente. Le fil rouge de l’exposé se noue autour de quatre thèmes articulés en couples dialectiques : la Préhistoire et l’Histoire, l’Unique et le Double, le Cercle et l’Ellipse, la Vie et la Mort.

Le mythe du héros – dans cette perspective – est le moyen grâce auquel il est possible de tenter une confrontation laïque avec la mort, confrontation qui paradoxalement représente un des points cardinaux du processus adolescent.

Adolescence, 2013, T. 31, n°2, pp. 345-366.

Raymond Cahn : les choix d’arnaldo novelletto. du soi au subjectal

Le regard posé sur l’œuvre et la pensée d’Arnaldo Novelletto met en évidence d’une part l’importance qu’il accorde au soi dans la clinique et dans la cure analytique à l’adolescence pour déboucher sur une perspective plus vaste l’intégrant parmi les âges de la vie et considérant comme une variante d’un même point de vue les différents cadres et modes d’abord de l’adolescent utilisés par les analystes, les repères conceptuels se situant autour des notions de subjectal et de subjectivation.

Adolescence, 2010, T. 28, n°4, pp. 941-944.

Jacques Arènes : la création de rites de subjectivation à l’adolescence

Les rites de subjectivation à l’adolescence prennent aujourd’hui une configuration inédite, dans une culture où l’initiation, notamment religieuse, s’oriente moins vers la transmission de contenu, et vise la création de soi et la quête de sens. L’article se propose d’analyser les rites contemporains religieux, ou spirituels, de subjectivation à l’adolescence qui sont plus ou moins liés à l’espace collectif. Ces rites de subjectivation constituent la figure générale de rites de création  de soi, et « d’autoportance » à cet âge de la vie. Ce type de rite se déploie dans une transitionnalité qui est aussi appel à l’autre.

L’exemple de la trajectoire spirituelle d’Etty Hillesum, jeune femme juive morte en 1943 à Auschwitz, dont le journal a eu une immense diffusion, illustre ce thème des rites de création de soi, notamment à travers l’écriture, dans un contexte de « faiblesse » de l’objet de référence du rite, contexte où l’appel à l’altérité demeure néanmoins opérant.

Adolescence, 2010, T. 28, n°3, pp. 581-596.

Philippe Gutton : paroles de séminaire

Le terme de politique est depuis longtemps utilisé à des approches fort différentes de la problématique de l’autre à l’adolescence, il est précisé celle de « l’autre institué » (famille, enseignant, compagnon) par ses fonctions sociétales ou institutionnelles. De cette confrontation, il émerge à la fois l’idée d’opposition difficilement opposable et d’étayage. Tout se passerait comme si la fonction du politique contribuerait à localiser, à situer dans l’espace-temps social le désir tel qu’il préside à la subjectivation adolescente.

Le politique serait un attribut statutaire du sujet parental de transfert dans la mission tierce adolescente. Ce dernier, défini depuis Le pubertaire (Gutton, 1991), serait un message singulier de la situation sociale dans laquelle l’adolescent se trouve par nécessité et souhaite derechef évoluer.

Adolescence, 2010, T. 28, n°1, pp. 9-26.

Nicolas Peraldi : bad son. social integration put to the test by subjectivation

The clinical account is an indirect approach whose only function is to help one get one’s bearings. Through, or more exactly, in the throughways of a trajectory wherein a young man in the care of Aide Sociale à l’Enfance, in a context of complete failure to achieve social or professional integration, I will try to show how a process of subjectivation was elaborated, allowing this youth to reconstruct his present by the yardstick of his past, to symbolize and to appropriate what had until then only been felt. This text is written as a triptych. The three parts can be read independently of one another, but it is nevertheless in the link between them that the specific nature of the argument I wish to put forth in this article will be developed. Each part refers to a reading, a phase of elaboration. It opens with a clinical vignette, a preamble to the reflection which follows. I could have connected the vignettes in a single sequence and developed my elaboration point by point afterwards. I have preferred this (dis)articulation which, in my opinion, better serves to dramatize the case in question.

revue Adolescence, 2011, T. 29 n°4, pp. 765-778.

Johanne Rosier : the house of Bernarda Alba : the disavowal of the feminine and the refusal of change

Frederico Garcia Lorca’s drama « The Bernarda Alba’s home » unveils the life of five girls plunged by their mother into an eight years mourning. Adela, the youngest daughter will begin a violent fight against her mother which will seal her femininity’s fate. The central question has to do with the vagaries of the bipartition of the subjectivation between continuity and change.

Adolescence, 2011, T. 29 n° 3, pp. 665-671.

Ségolène Payan : the migratory rite, a hindrance of the process of subjectivation ?

In the traditional societies of western Africa, every year nusmerous teenagers are appointed, ritually, by them peers to be applicants for immigration. The fulfillment of the « mission » which is assigned to them can succeed only in the price of a subjective appropriation of their fate.

Adolescence, 2011, T. 29 n°2, pp. 317-324.

Guy Scharmann : on repression in adolescence

The possibility of psychanalysis in adolescence raises the question of the existance of psychoanalysis every time repression is secondary in the patient’s problematic. Using concepts of subjectivation and the subjectivating agent, this article proposes to describe the main principles of a possible practice of psychoanalysis with the adolescent.

Adolescence, 2011, T. 29 n°2, pp. 271-280.