Le renversement en son contraire et le retournement sur la personne propre sont les mécanismes archaïques de base de la subjectivation en particulier pubertaire, travaillant sur un matériau que Green résume sous le nom de “ passivation ”. Pour ce faire, une tiercéité humaine spécifique est requise. La clinique de “ l’adolescent-soldat ” est paradigmatique de l’organisation dans laquelle, en l’absence de cette tiercité, la bipolarité traumatique, (victime-bourreau, abusé-abuseur) se répète à l’identique.
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Nathalie Zilkha : honte(s)
S’appuyant sur des aspects fondamentaux du processus d’adolescence, l’auteur creuse la question de la transformation des éprouvés de honte à cet âge de la vie, leur désorganisation et leur réorganisation. L’accent est mis sur ce qui contribue au caractère souvent traumatique de la honte et son impact sur le narcissisme du sujet, notamment la passivation face à l’émergence pulsionnelle pubertaire, génitale et prégénitale, ainsi que le remaniement des identifications.
Claude Balier: la violence à la lumière des processus adolescents
Bien plus qu’une période de la vie, l’adolescence est le contenant de toute une série de processus déjà inscrits chez l’enfant dès la naissance. C’est en fonction d’une réponse adéquate des objets que les processus parviendront à leur plein développement. La violence à être prendra alors la forme d’un projet de vie, expression du Surmoi qui marque l’achèvement de l’adolescence. Tel n’est pas le destin de sujets auteurs d’agressions sexuelles. La violence non intégrée les conduits à laisser dissoudre leur Moi dans le jeu des processus. L’agression de l’autre devient alors une défense contre une intrusion hallucinatoire.
Adolescence, 1998, T. 16 n°1, pp. 293-305.