La psychothérapie d’Abel explore les défenses narcissiques mobilisées contre l’effraction pulsionnelle et l’investissement objectal dans ses implications transféro–contre-transférentielles. La silenciation du corps et le rejet de tout investissement libidinal du moi constituent une rupture dans l’intersubjectivité. Le cadre thérapeutique réactive alors des traces sensorielles, permettant d’explorer l’immobilité comme transformation narcissique et tentative de redécouverte du sentiment d’exister.
L’enfermement des adolescents est ici considéré comme une immobilité psychique empêchant le symptôme de se constituer. Le transfert avec son mouvement de liaison-déliaison permettrait la régression transformant ainsi le sadisme primordial en masochisme érogène. Le principe de plaisir peut alors devenir un véritable gardien de la vie psychique.
Adolescence, 2023, 41, 1, 81-90.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7